Après s'être imposés 2-0 à Leeds il y a quinze jours, les
Madrilènes seront intouchables dans le groupe D. Battue 1-0 par
Leeds à Rome, la Lazio semble déjà hors course.
Avec un but extraordinaire de Morientes à la 12e et un penalty
de Figo à la 23e, le Real tuait le match très vite. C'est pourtant
Anderlecht qui avait mené la première action dangereuse de la
soirée avec un tir de Koller. Mais même si le géant tchèque avait
marqué, comment les Belges auraient-ils pu résister à des Champions
d'Europe aussi inspirés ?
Au Stade olympique, la Lazio a rendu une copie blanche devant
Leeds. Malgré les éclairs de Veron, qui revenait de blessure, la
Lazio a livré un match qui reflète parfaitement son parcours
chaotique cette saison. Les Romains ont toutefois été boudés par la
réussite avec une latte de Pancaro et une tête de Salas détournée
sur la ligne par le défenseur Woodgate. Ils étaient finalement
piégés à dix minutes de la fin du match par une réussite de Smith,
habilement servi par l'Australien Viduka. Les Anglais n'ont rien
volé. Ils ont, en effet, déployé les plus belles actions après le
repos.
Ce match a été, malheureusement, terni par les choeurs racistes
qui se sont levés contre le défenseur sud-africain de Leeds Radebe.
L'entraîneur de la Lazio Eriksson et Veron avaient pourtant lancé
un appel avant le match afin de d'éviter ce genre de dérapages.
Le K.O. parfait de Lyon
Si le Real a pris le large dans le groupe D, les positions
sont, en revanche, plus resserrées dans le groupe C. A Gerland, le
Lyon de Patrick Muller a déjoué tous les pronostics en réussissant
le K.O. parfait contre Spartak Moscou. Incapables de s'opposer à la
vivacité du duo d'attaque Marlet-Anderson, les Russes ont vecu un
véritable cauchemar. Marlet ouvrait les feux à la 2e minute déjà,
Anderson assurant le succès lyonnais grâce à un doublé en l'espace
de dix minutes (31e et 41e).
Associé en défense centrale avec le Brésilien Edmilson, Patrick
Müller a livré un excellent match. Il fut même déterminant lors de
la première demi-heure, au plus fort de la pression du Spartak. Son
coup d'oeil et sa relance furent, en effet, très précieux dans une
défense qui a été parfois à la limite de la rupture. Mais le
jaillissement d'Anderson à la 31e devait sceller l'issue de cette
rencontre.
Sforza déterminant
Mené 2-0 dans un rencontre dont le coup d'envoi avait été
retardé de 25 minutes en raison d'une alerte à la bombe, le Bayern
a arraché un point (2-2) qui lui permet de s'emparer de la tête de
son groupe. Longtemps désarmés devant le duo Henri-Kanu, les
Bavarois ont frôlé la correctionnelle. Mais grâce la chance - Kahn
a été sauvé à deux reprises par ses montants - et aux «missiles» de
Tarnat et de Scholl, le Bayern a redressé la situation.
Défenseur central, Ciriaco Sforza a eu le mérite d'obtenir le
coup-franc qui devait amener le 2-2 par Scholl. Il avait failli
provoquer un penalty à la 17e minute avec une faute de main alors
qu'Arsenal menait 1-0. Si l'arbitre avait sanctionné cette faute,
jamais le Bayern ne serait revenu.
(kil/sda)