Une première pour Trossero

Au fil des jours, Enzo Trossero prend peu à peu conscience de la difficulté de sa tâche. Les défections successives de Stéphane Chapuisat et de Kubilay Turkyilmaz le privent de ses atouts essentiels en attaque. Le Servettien Alexandre Rey et le Grasshopper Hakan Yakin assument une difficile succession. Ce duo peut compter sur le soutien de David Sesa lequel à Lecce est plus un demi très offensif qu'un véritable avant de pointe. Parmi les mercenaires de la sélection, l'ex-Servettien est l'un des plus aptes aussi à résoudre, en partie du moins, les problèmes auxquels se heurte le nouveau coach. Au niveau défensif, Trossero est bien armé, même si la double indisponibilité de Haas et de Fournier le prive de ses meilleurs latéraux. Il tente une parade originale en convoquant les deux Luganais Ludovic Magnin, le benjamin de la sélection, et Badile Lubamba (24 ans), un garçon sans complexe. Avec Murat Yakin, Patrick Muller, Ciriaco Sforza, Raphaël Wicky, sans parler bien sûr de Stéphane Henchoz, les arrières centraux de valeur abondent. En ligne médiane également, avec Johann Vogel, Mario Cantaluppi et Tonio Esposito, l'Argentin peut s'appuyer sur de éléments de talent. En portant son effectif à 21 joueurs, le coach helvétique s'est donné ainsi la possibilité de multiplier les essais et sans doute les changements en cours de partie. Comme la Suisse, la Grèce avait enregistré une grosse déception lors des éliminatoires de l'Euro 2000. Engagée dans le groupe 2, elle avait non seulement été devancée par la Norvège, première, mais également par la Slovénie. Elle essuya surtout une défaite «at home» contre la Lettonie (2-0) qui provoqua le remplacement de l'entraîneur Anghel Ioradnescu par Vasilios Daniel.

(news.ch)