Blatter descendu en flammes par la presse romande

Pour «24 Heures», «Sepp» Blatter ne fait que mettre des couvercles sur des marmites bouillonnantes. Le quotidien vaudois constate que cette élection ne fleure pas la démocratie et que M. Blatter, en grand marionnettiste, a habilement manoeuvré.

Dans Le Matin, c'est le dessinateur Barrigue qui se charge d'égratigner le président de la FIFA. Il nous montre Jacques Chirac accueillir M. Blatter au club des supermenteurs.

«Le Temps» ne fait pas non plus dans la dentelle en parlant du Valaisan comme un suzerain d'un autre âge. Comme beaucoup d'autres éditorialistes, celui du quotidien romand, constate que lorsque le CIO a été frappé par des scandales, il en a profité pour tirer des leçons essentielles, tandis que la FIFA plébiscite à sa tête un homme sous le coup d'une plainte pénale.

«L'Express» et «L'Impartial» constatent que cette réélection «à la Chirac» a eu pour théâtre un pays où la dictature est élevée au rang de réussite sociale. Pour l'éditorialiste du quotidien neuchâtelois, le monde du sport sait encore faire honneur aux dictateurs, race que l'on croyait éteinte après la retraite de Juan Antonio Samaranch.

Plus modéré, le chroniqueur sportif de la Tribune de Genève parle de la seconde chance de «Sepp» Blatter et de la nécessité d'entreprendre une profonde réforme des structures de la FIFA. Il souligne également le fait que les délégués africains ont mis en cause un système arbitraire et des méthodes encore plus douteuses au sein de la Confédération africaine d'Issa Hayatou.

(bb/sda)